lundi 25 juillet 2016

L’été, la galère des glycémies...

diabète glycémie chaleur


La chaleur a des conséquences sur nos glycémies. Mais ces conséquences ne peuvent être anticipées au général. Chacun d’entre nous va réagir d’une façon particulière, comme c’est toujours le cas avec le diabète, même si certains pourrons dire subir les mêmes réactions.

Alors en ce qui me concerne, trois cas de figure, en sachant que je supporte assez mal la chaleur.

Cas n°1 :
Je ne fais rien de ma journée, restant tranquille à regarder la télé, lire un bouquin ou écrire, quoi qu’écrire, parfois, bouffe énormément d’énergie.
Dans ce cas, la plupart du temps, je me retrouve aux alentours de 1.4 – 1.5 au repas du soir, à jeun, bien entendu. Ce qui n’est pas normal, vu que je suis d’ordinaire dans les objectifs, même si je ne fais pas ma promenade quotidienne.

Cas n°2 :
Je fais de l’exercice modéré.
Comme la chaleur aurait tendance à faire augmenter ma glycémie, un peu d’exercice va me permettre de retrouver un taux normal au dîner. En général, je fais un peu de vélo d’appartement, entre 15 et 20 kilomètres, tranquille, sans pour autant m’empêcher de durcir la course. J’ai même remarqué, en prenant ma glycémie en début d’exercice, puis en fin, que celle-ci ne variait pas de beaucoup ou en tout cas, cet exercice ne me mettait pas en hypo.

Cas n°3 :
Je force plus qu’il ne faut sur les exercices.
Et là, c’est l’hypo assurée. Si bien qu’un jour, j’ai fait une hypo le matin et une l’après midi. Et il ne s’agit pas de forcer sur le vélo d’appartement : une promenade ou simplement faire le grand ménage. On ne prend peut-être pas ce ménage au sérieux mais ça brûle également pas mal d’énergie sur une durée assez courte. Pourquoi soulever des altères alors que prendre son balai suffit ?

Au final, s’il me semble avoir trouvé un juste milieu dans mes activités estivales, ça reste une grande loterie où je dois redoubler de prudence et observer au plus près mes réactions. Surtout que l’itf n’a aucune incidence sur mes hausses de glycémies. C’est bien la chaleur qui intervient.

Définitivement... je déteste l’été !

mercredi 20 juillet 2016

Lantus et hyperglycémie au réveil




À la découverte de mon diabète, j’étais sous Solostar, à 21 unités, injectée tous les soirs à 19h. Pas très pratique en réalité car cette insuline lente est active durant plus ou moins 24h, ce qui interdit tout retard dans l’injection si on veut éviter des réajustements contraignant sur plusieurs jours.
C’est d’autant plus gênant lorsque vous vous trouvez au milieu de 40 000 personnes sur la place de Jaude, lors d’une finale du Challenge Européen de l’ASM. Pour trouver un endroit calme afin de faire votre injection, c’est coton !

Mais lors de mon insulinothérapie fonctionnelle, j’ai expliqué qu’en règle générale, les après-midi, j’étais relativement bas en glycémie. Les médecins ont donc décidé de changer de Lantus et passer à la Levemir, dont l’action est de 12h, avec une injection toujours à 19h. Les retards sont donc sans risque de voir deux injections se chevaucher.
Et rapidement, j’ai pu constater de meilleurs résultats sur mes taux glycémiques entre 12 et 19h.


Seulement, mes taux du matin étaient encore très hauts. Souvent, je me retrouvais autour des 1.50, voire 1.70. Il me fallait les ramener à 1.20, objectif maxi.
Ces taux un peu hauts impliquent des insomnies fréquentes car je ne suis pas sujet aux hypoglycémies nocturnes, au contraire : j’augmente mon taux glycémique dans ce laps de temps.

Voici donc les mesures que j’ai prises :

* J’ai progressivement augmenté ma dose de lantus, de 1 unité à chaque fois, en observant les résultats sur deux à trois jours, jusqu’à arriver à 24 unités qui me semblaient idéales.

* Je ne fais plus mon injection à 19h mais à 21h. Comme je me lève relativement tôt, l’insuline lente agit toujours au moment de prendre mon petit déjeuner, alors que le corps se réveille et active toutes les fonctions.

* Sur le repas du soir, j’évite les aliments à haute teneur en glucides, principalement le riz que je peux manger en salade, ou encore les pâtes. En fait, le soir, mon repas se compose ordinairement d’une salade composée avec, parfois, 150 gr de pomme de terre, le seul féculent que je m’autorise et qui ne fait pas péter la glycémie durant la nuit. Le reste n’est que salade verte, haricots verts, œufs, choux fleur, maïs (dont je n’abuse pas puisqu’étant une céréale, contient pas mal de glucides, mais qui ne fait pas grimper ma glycémie comme les féculents), betteraves, graines de chia…

J’ai ainsi remarqué qu’à un dixième près, ma glycémie programmait mes nuits. Si j’allais me coucher avec un taux de 1.5 maximum, je passais une nuit relativement bonne, sans réveils intempestifs. Mais suffisait que je sois au-delà des 1.60, sans pour autant être en hyperglycémie donc, et c’était insomnie assurée, sauf au bout de plusieurs nuits où la fatigue est telle qu’on ne se soucie même plus de sa glycémie !

Ces salades me permettent donc d’avoir une glycémie assez basse avant le coucher, sans pour autant tomber en hypo et ainsi avoir des résultats plus satisfaisant au réveil. J’oscille désormais entre 0.90 et 1.20 au matin ; cependant, il y a toujours ce matin maudit où, de manière incompréhensible, notre glycémie se dérègle et fait péter les records.

Rien ne peut être parfait dans le diabète…

mardi 5 juillet 2016

Après un peu plus d'un an...



Après plus d’un an maintenant, le diabète est stable. Entre 6.1 et 6.3 à l’hémo glyquée.
Peut-être que l’insulinothérapie y est pour beaucoup mais je suis persuadé que l’état d’esprit face à la maladie aide aussi pas mal. Ma vie a quand même changé et pas seulement par rapport à l’attention constante que je dois porter à mon organisme. Il y a toujours un revers de médaille et on peut accepter tout ce que l’on veut, on ne pourra pas toujours le faire accepter aux autres, et encore moins aux imbéciles qui pensent tout savoir.

Je n’ai pas pour autant perdu d’amis par exemple. Ceux qui ont quitté mon cercle de relation ne méritaient tout simplement pas d’en faire partie. Quand on en est à blâmer les gens malades, voire les insulter, les dénigrer, les discriminer, il ne faut pas perdre son temps avec des gens pareil.

Cependant, cela change les habitudes. Le diabète, même accepté, doit être géré dans tous les aspects de nos vies. J’ai grand mal à me rendre à des repas en dehors de chez moi ou en dehors de chez ma mère, ma soeur ou encore mon frère, où je me sens chez moi, protégé.
Une invitation à l’extérieur, c’est vite une galère. Pourtant, je peux faire face à tout plat présenté et ajuster mon insuline en fonction. Mais il faut se renseigner sur l’ensemble du repas, entamer les gâteaux, passer avant tout le monde et cela m’est parfois insupportable.

J’ai également du mal à rencontrer de nouvelles têtes. Parce qu’automatiquement, je vais devoir prévenir de ma maladie et ce pour deux raisons. La première, c’est parce que je peux être amené à contrôler ma glycémie ou bien faire une injection d’insuline et comme c’était une des causes pour lesquelles on ne voulait pas de moi dans son entourage... Et puis, ça évite de prendre les gens au dépourvu. Après tout, ils n’ont rien demandé eux non plus.
La seconde raison me sert de tri naturel. Parce que si on n’accepte pas ce que je suis, on est systématiquement rayé de ma liste des connaissances sans possibilité de rédemption.

Quelque part, cela m’aura endurci, pas forcément au bon sens du terme. D’un naturel présent, à tendre la main au moindre malheur, que je connaisse ou non la personne, je me tiens désormais à l’écart, je ne m’avance pas, j’attends de voir si on mérite mon soutien et mon amitié.

Encore une fois, j’ai parfaitement accepté ma maladie. J’ai juste eu des réajustements à faire dans mon entourage, ma façon de voir les choses, dans mon comportement, au delà de ma façon de vivre qui a également été quelque peu chamboulée.