lundi 4 avril 2016

L'hyperglycémie



C’est quoi une hyperglycémie ?

On nous explique le principe lors de la première hospitalisation mais ce genre de bête reste inconnu encore. Personnellement, je ne redoutais pas les hypers. Je ne les redoute toujours pas d’ailleurs.
Il semblerait que j’étais en hyperglycémie depuis au moins 4 ans alors autant dire que je ne les ressens plus ! Sauf que depuis mon traitement à l’insuline, il me semble pouvoir les sentir grâce à un très léger mal de crâne et une sensation étrange sans pour autant être dérangeante ou me rendre carrément malade. Ce n’est pas moi qui vais pouvoir vous expliquer les symptômes réels.

Mais depuis quelques temps, j’ai noté la corrélation systématique entre un repas chargé de glucides au dîner et l’insomnie la nuit qui suit. Et quand je parle de « repas chargé », j’entends le repas qui me met ne serait-ce à 1.70 trois heures après le premier coup de fourchette.

En fait, la nuit, ma glycémie a tendance à monter. Donc, pour passer une nuit tranquille, il faut que je sois dans la stricte fourchette établie, c'est-à-dire entre 1.4 et 1.6, voire en dessous. Alors que dans la journée, si je suis un peu au dessus, cela ne me gênera pas et je ne ressentirai rien de particulier.

Je considère l’hyperglycémie au-delà de 1.7. Ça, c’est parce que je me suis calmé. Au début, avec mon esprit strict, j’étais en hyper à 1.61. Il m’a fallu du temps pour accepter que 1.69, ce n’était pas alarmant…
J’ai même constaté qu’une fois par semaine dans la matinée, mes taux explosaient sans raison apparente.
C’est ça le diabète. Tout est parfait durant six jours et le septième, ce sont des résultats anarchistes. Il ne faut pas s’alarmer pour autant. Comme je l’ai déjà dit, beaucoup de choses peuvent faire varier ces taux de glycémie, même des choses que nous n’imaginons pas.

Un jour, j’ai d’ailleurs pu tester la colère. Hyperglycémie matin, midi et soir durant trois jours ! Difficile dans ce cas de devenir plus sage. Je refuse de laisser quiconque me marcher sur les pieds sous prétexte que ça va faire augmenter mes glycémies. Même si le dernier mauvais coup qui a déclenché ma colère m’aura tenu dans des taux élevés pendant plus d’un mois !

C’est une certaine prise de risque. Car lorsqu’on est en hyperglycémie, on applique le rattrapage : une dose d’insuline plus grande pour revenir à des taux normaux. Le problème, c’est que lorsque la colère retombe, les taux retombent aussi, naturellement. Conjugués à l’insuline, si celle-ci agit encore, on risque des hypoglycémies et en ce qui me concerne, c’est beaucoup moins drôle !

J’estime avoir de la chance de ne pas ressentir ces hypers. Si mon diabète reste stable, comme il l’est depuis un an maintenant, il se peut que je les ressente de plus en plus. Il faudra alors calibrer de nouveau mon jeu d’équilibriste.

Je n’applique pas non plus un rattrapage systématique lorsque mon lecteur affiche un résultat peu satisfaisant. La plupart du temps, j’attends le repas suivant. D’ailleurs, très souvent, mes taux chutent rapidement pour revenir à des taux plus « normaux ». Et si je suis encore un peu au dessus, à ce moment-là, j’applique ce fameux rattrapage. Cela m’évite de prendre plus d’insuline qu’il n’en faut et ainsi, j’évite les hypoglycémies.

Par contre, un matin, largement trois heures après le repas, je me suis retrouvé à 2.42 ! Je suis alors sorti faire une ballade d’une heure pour retrouver un taux correcte. Cela ne m’est arrivé qu’une seule fois en un an. L’exercice est l’autre solution pour garder des taux corrects. Pas toujours évident à faire, surtout quand le temps est dégueulasse mais les médecins préconisent minimum 30 minutes de marche par jour. Ça ne fait jamais de mal.

Nous sommes donc en hyperglycémie au-delà d’un taux de 1.80. Mais il existe l’hyperglycémie sévère ou alarmante. Quand on est au dessus de 2.5. Ça se traduit par un excès d’acétone dans l’organisme et il est mis en évidence par une analyse d’urine. Alors non, je n’ai pas de gobelet que j’emmène au labo à chaque fois que ça se produit. Dans mon sac, j’ai des bandelettes qui me permettent de faire le test moi-même afin d’apporter une correction d’insuline immédiate si le ruban prend la couleur qu’il ne faut pas.

À ce jour, j’ai eu à faire ce test deux fois, pour ne rien constater du tout. Je ne suis pas un expert en hyperglycémie. Je ne connais de cette complication que ce que j’ai lu sur la documentation remise à l’hôpital. Il faudrait d’ailleurs que je la relise !